Bonsoir tout le monde,
Ca y est déjà 3 mois ici, et plus que 3 avant notre départ. Cela passe très vite, à peine le temps de prendre ses marques qu'on pense déjà à la suite. Vous me direz on commence à avoir l'habitude avec nos déménagements à répétition!
Bilan de l'hôpital:
On commence à s'habituer à la lenteur du système, ça nous parait normal que les gens laissent trainer leurs maladies, essayent les médecines traditionnelles à la place de leur insuline, aillent voir le marabou pour faire partir leurs djinns, se retrouvent en hyponatrémie à 110 après avoir mangé de l'"arbre du voyageur"... et j'en passe! Parfois ça nous fait bien rire, parfois beaucoup moins. L'hépatite B fait des ravages, j'ai encore en ce moments 2 patients dans mon service de 34 et 50 ans qui sont au stade de cancer d'une hépatite B chronique connue depuis des années mais jamais suivie. On a encore du mal à se dire qu'il va bien falloir renvoyer chez elle à Grande Comore cette jeune fille de 17 ans, en insuffisance rénale terminale, dialysée avec une fistule anévrysmale impressionnante (jusqu'en sous claviculaire), dont les 2 frères et sœurs sont morts de la même pathologie rénale, et qu'on ne lui proposera pas de transplantation rénale car elle n'a pas de papiers... En même temps il n'y a même pas suffisamment de place en dialyse pour les Mahorais, il est donc impossible espérer dialyser tous les Comoriens.
Mais on a beaucoup à apprendre de ces patients si dignes face à la maladie, de ces familles si soudées, de ce qu'on pourrait prendre pour de la résignation mais qui est peut-être finalement une confiance en la vie (ou en Allah plutôt ici).
Je pense que ça nous plairait à tous les deux de revenir de temps en temps travailler en dispensaire ici.
Bilan de la vie Mahoraise:
Difficile de se faire à la nuit à 18h!! Surtout quand il fait chaud.
Mayotte regorge de choses à découvrir: petites randonnées, PMT, plongée... On continue d'explorer cette île, vivement l'arrivée des copains et de la famille pour partager tout ça!
Nous n'avons pas réellement rencontré de Mahorais. Il faut dire que comme la plupart des Mouzoungou nous ne restons que quelques mois, et je comprend bien qu'ils n'aient pas envie de faire trop d'effort sachant qu'on ne sera bientôt plus là.
Sinon Mayotte est quand même petite, on a vite fait le tour, je ne m'imaginerais pas y vivre trop longtemps, les montagnes me manquent!
On a rencontré un groupe d'internes bien sympa avec qui on partage les randos, plongées, sorties bateaux et apéros. Mais la bande de copains nous manque souvent beaucoup, quand on les sait tous ensemble on voudrait bien y être... Idem pour la famille, 6 mois ça ira mais pas plus long!
Donc super expérience, mais vous nous manquez!!!
Bisou à tous.
Ca y est déjà 3 mois ici, et plus que 3 avant notre départ. Cela passe très vite, à peine le temps de prendre ses marques qu'on pense déjà à la suite. Vous me direz on commence à avoir l'habitude avec nos déménagements à répétition!
Bilan de l'hôpital:
On commence à s'habituer à la lenteur du système, ça nous parait normal que les gens laissent trainer leurs maladies, essayent les médecines traditionnelles à la place de leur insuline, aillent voir le marabou pour faire partir leurs djinns, se retrouvent en hyponatrémie à 110 après avoir mangé de l'"arbre du voyageur"... et j'en passe! Parfois ça nous fait bien rire, parfois beaucoup moins. L'hépatite B fait des ravages, j'ai encore en ce moments 2 patients dans mon service de 34 et 50 ans qui sont au stade de cancer d'une hépatite B chronique connue depuis des années mais jamais suivie. On a encore du mal à se dire qu'il va bien falloir renvoyer chez elle à Grande Comore cette jeune fille de 17 ans, en insuffisance rénale terminale, dialysée avec une fistule anévrysmale impressionnante (jusqu'en sous claviculaire), dont les 2 frères et sœurs sont morts de la même pathologie rénale, et qu'on ne lui proposera pas de transplantation rénale car elle n'a pas de papiers... En même temps il n'y a même pas suffisamment de place en dialyse pour les Mahorais, il est donc impossible espérer dialyser tous les Comoriens.
Mais on a beaucoup à apprendre de ces patients si dignes face à la maladie, de ces familles si soudées, de ce qu'on pourrait prendre pour de la résignation mais qui est peut-être finalement une confiance en la vie (ou en Allah plutôt ici).
Je pense que ça nous plairait à tous les deux de revenir de temps en temps travailler en dispensaire ici.
Bilan de la vie Mahoraise:
Difficile de se faire à la nuit à 18h!! Surtout quand il fait chaud.
Mayotte regorge de choses à découvrir: petites randonnées, PMT, plongée... On continue d'explorer cette île, vivement l'arrivée des copains et de la famille pour partager tout ça!
Nous n'avons pas réellement rencontré de Mahorais. Il faut dire que comme la plupart des Mouzoungou nous ne restons que quelques mois, et je comprend bien qu'ils n'aient pas envie de faire trop d'effort sachant qu'on ne sera bientôt plus là.
Sinon Mayotte est quand même petite, on a vite fait le tour, je ne m'imaginerais pas y vivre trop longtemps, les montagnes me manquent!
On a rencontré un groupe d'internes bien sympa avec qui on partage les randos, plongées, sorties bateaux et apéros. Mais la bande de copains nous manque souvent beaucoup, quand on les sait tous ensemble on voudrait bien y être... Idem pour la famille, 6 mois ça ira mais pas plus long!
Donc super expérience, mais vous nous manquez!!!
Bisou à tous.
Trop chou cet instant émotion ! Vous aussi vous nous manquez mais contents que vous puissiez bien en profiter et de toutes façons ici avec le temps qu'il fait la montagne nous manque aussi ;-) gros bisous et continuez avec vos jolies photos et belles histoires...
RépondreSupprimerc'est vrai que c'est tout mignon comme message!
RépondreSupprimeron pense bien à vous aussi, vous faites rever!
flo
Alors que j'ai enfin compris comment on laisse des commentaires sur votre blog...
RépondreSupprimerBisous